Projet « Dessine moi un mouton »
Projet « Dessine-moi un mouton » avec la compagnie L’arsenal d’Apparitions
Un travail a d’abord été mené sur le contexte historique dans lequel Antoine de Saint-Exupéry rédige cette œuvre. A New York, pendant la 2ème Guerre Mondiale, en 1942. Le Petit Prince, publié en plein conflit, est un conte philosophique qui, sous les apparences d’un récit très léger, proposent des discussions entre l’aviateur et l’enfant qui portent essentiellement sur les valeurs morales de l’existence, et la possibilité de restaurer, de réparer la perte de l’innocence due aux excès ou aux mauvais côtés de la nature humaine. Arrivé à ce stade de l’analyse du roman, les élèves ont compris que ce n’est pas du tout un texte uniquement destiné aux enfants, malgré ce que beaucoup de gens croient…
Nous avons ensuite suivi comme fil d’Ariane le questionnement suivant : Quelles valeurs (morales, humanistes, religieuses, etc.) les élèves estimeraient-ils nécessaires à la refondation d’un “monde d’après“ – pour sortir de la crise migratoire, pour limiter les dommages écologiques, pour éviter que se reproduise une pandémie comme celle du Covid-19, pour inventer une société meilleure, celle de leur pays ou d’ailleurs…
Ensuite au travers du contexte géographique, nous avons abordé dans l’œuvre la dimension du voyage et, comme dans Les Lettres persanes leur avons fait repérer la façon dont le Petit Prince nomme les différences entre son petit monde et les habitants des planètes qu’il visite, leur proposer de qualifier ces différences/oppositions, leur demander de recenser ce qu’ils trouvent différent, étrange, bizarre, inquiétant ou appréciable dans les pays qu’ils ont traversé, et en France, sous forme de listes, de récits , de dialogues ou même d’improvisations.
Projet : « Slam »
D’autre part, les élèves ont participé à un projet « Slam » sous forme de 6 ateliers de 2h chacun et se clôturant par une restitution. L’objectif était de décomplexer les élèves face à la langue française et de se l’approprier de manière ludique et créative.
Les « slams » se sont construits dans un aller-retour continu entre écriture et oralisation à partir de contraintes parfois (ex : choisir dix mots communs avec obligation de tous les utiliser dans son slam) mais aussi souvent en suivant l’inspiration des élèves.